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C’est un produit contenu dans une plante, ou encore fabriqué par des chimistes, produit qui se fixe sur les cellules nerveuses du cerveau et en perturbe profondément le fonctionnement.
Les drogues perturbent le fonctionnement cérébral. Tout ce qui dépend du cerveau est donc perturbé : les sensations, la mémoire, les rapports avec les autres, l’affectivité, enfin tous les systèmes de la pensée.
On l’appelle aussi « TOLERANCE ». Lors de consommation régulière, la drogue s’intègre au fonctionnement du système nerveux central. Elle modifie les sécrétions des neuromédiateurs, produits chimiques faisant passer l’information d’une cellule à l’autre, donc de nouveaux équilibres s’installent, d’où une diminution des effets, ce qui pousse le consommateur, à la recherche des effets initiaux, à augmenter les doses. Un toxicomane tolère des doses qui seraient mortelles chez un non consommateur.
Ce sont tous les troubles qui apparaissent lorsqu’un usager chronique, un toxicomane, vient à manquer de produit. Ces troubles sont variables en fonction des produits utilisés. En fait, il y a le manque physique, physiologique, dont la durée est relativement courte, quelques jours, une à deux semaines.
Mais il y a aussi le rituel de consommation. En dehors de ces effets, le produit remplit certains rôles, a pris une certaine place dans la vie de l’usager, et ce rituel a une grande importance. Et puis, il y a aussi la mémoire du produit, et de ses effets, l’empreinte souvent définitive.
C’est avant tout le cerveau, donc tout ce qui en dépend.
Ce qui est dangereux, c’est de chercher à comparer les produits. Chaque drogue a ses inconvénients et ses dangers. Cela peut dépendre aussi de l’importance et de la durée de la consommation. On peut certes mourir d’overdose, de surdose en français, à la suite d’une seule injection d’héroïne, ou après avoir respiré un solvant, comme le trichloréthylène. On peut aussi se tuer en moto, ou en voiture, ou tuer quelqu’un parce que l’on vient de fumer un joint de cannabis… A toi d’y réfléchir.
Le plus souvent, non.
Et bien cela dépend de l’importance, de la durée de la consommation et du produit consommé. Le taux de produit actif (Tetra Hydro Cannabinol : THC). Toutefois, il est impossible de savoir à l’avance, parmi ceux qui commenceront, ceux qui s’arrêteront et ceux qui continueront, environ 20 %. Résumons : il y a des troubles immédiats, modification des sensations, de l’évaluation des distances et du temps, diminution des réflexes et de la vigilance, parfois angoisse et délire, avec hallucination.
Il y a aussi les troubles dus à une consommation régulière, tolérance, dépendance : parfois 20 à 30 joints, trouble de la mémoire des faits récents, perte d’intérêt, diminution de l’envie d’entreprendre, apragmatisme, isolement, syndrome amotivationnel.
Les raisons sont diverses. La première consommation de shit, par exemple, peut être tout à fait banale, faire comme les copains, peur d’être exclu du groupe, faire style… 20 % de ceux qui commencent le cannabis, continue.
Pourquoi ? Le plus souvent, parce qu’ils n’ont pas réussi à régler les problèmes de la vie, à se faire aider, à trouver une oreille attentive pour écouter, et se sont alors réfugiés, je dis bien « réfugiés » dans la consommation de cannabis : shit, tush, tush-shit, gazon, moquette, herbe, joint, pétard, tardpé…, enfin les noms sont nombreux, mais le produit est toujours le même. Les mots ne servent qu’à camoufler la dangerosité du produit.
D’autres ont des troubles psychosomatiques, et s’en servent comme remède. Quelques uns des 10 % d’usagers chroniques passeront un jour, lorsque l’occasion se présentera, à l’héroïne. Par la suite, on va continuer à se droguer parce que l’on est en manque.
Aucune. Il n’y a pas de drogue douce, drogue et douce sont incompatibles. Il faut prendre garde au poids des mots. Le mot « doux » évoque la médecine douce, sans risque. Toutes les drogues sans exception sont dangereuses. Dire qu’une drogue est douce incite à la consommation. C’est le but recherché par les dealers et les trafiquants, pour vendre, tous les moyens sont bons.
On ne peut pas comparer les différentes drogues. Chacune d’entre elles a ses inconvénients et agit sur la santé physique et mentale. Nous avons parlé du shit tout à l’heure et de son action sur le cerveau. Dans un autre domaine, fumer un joint te fait absorber trois fois plus de goudron cancérigène, qu’en fumant une cigarette.
Tout dépend donc du nombre de cigarettes fumées. Le tabac doit être utilisé avec précaution et exclu en cas de contre-indication comme l’asthme. On peut encore dire ceci : dans le tabac, on trouve un produit chimique : la « nicotine » qui peut, certes à la longue, entraîner une dépendance.
Mais cela ne me gène pas de monter dans la voiture d’un fumeur, car la nicotine est un stimulant intellectuel mineur. Par contre, les produits contenus dans le cannabis, diminuent les réflexes et le risque d’accidents est majeur. Je ne monterai donc pas dans une voiture conduite par un fumeur de joints.
Un seul joint suffit à provoquer des troubles et à être à l’origine, par exemple, d’un accident sur la voie publique. Dans le cannabis, feuille, fleur, résine, on trouve des produits chimiques, les cannabinoïdes, dont le principal, le delta 9 tétra hydro cannabinol va s’accumuler dans les graisses de l’organisme et dans le cerveau. Sa durée de vie est d’un minimum de 30 heures.
On en retrouve encore dans le sang 21 jours après la consommation. En fumer, ne serait-ce qu’une à deux fois par semaine, entraîne une accumulation dans l’organisme. Il y a donc un danger, même à petites doses, si elles sont régulièrement répétées.
La moyenne d’âge des toxicomanes suivis dans les centres est d’environ 26 ans. On peut devenir héroïnomane à 17 ans. Mais toujours après plusieurs années de cannabis, shit et haschisch. La consommation de cannabis peut débuter vers 10 ou 11 ans, le plus souvent 13 ans. Les adolescents sont de bons clients potentiels pour des vendeurs de cannabis. Environ 2/3 de garçons pour 1/3 de filles.
Le même que toi, si c’est un copain. Le premier dealer est souvent le copain, plus âgé si c’est un grand frère, c’est très fréquent. Par contre, le dealer extérieur à la bande de copains, est forcément un peu plus âgé : c’est un professionnel, rarement un consommateur.
Tous les milieux sont touchés.
Je pense qu’il s’agit là d’une consommation régulière et non pas occasionnelle. En fait, tu es, en quelque sorte, dépositaire d’un secret qui est trop lourd pour toi. Il faut chercher quelqu’un, dans ton entourage, en qui tu as confiance et soumis par sa profession, au secret professionnel et lui en parler.
Ce n’est pas de la délation, c’est la seule façon de chercher à aider ton copain ou ta copine. Cette personne là cherchera elle-même la solution. Je ne dis pas que cela soit facile, mais il n’y a rien d’autre à faire. Tu pourrais regretter un jour de ne pas l’avoir fait.
C’est un peu le même problème. Ou bien c’est un copain qui cherche à t’entraîner dans sa consommation, ou bien c’est un dealer professionnel dont il faut pouvoir stopper la vente.
Un seul conseil, ARRÊTER et si tu ne peux pas tout seul, t’adresser à ton médecin de famille ou à une association qui peuvent t’aider. A ton âge, le problème ne se pose pas au niveau du produit, mais au niveau des raisons qui t’ont fait continuer l’usage de drogue.
Eh … ça peut arriver. Tout dépend des produits utilisés, de l’ancienneté des consommations. Il est donc souvent nécessaire d’être aidé par des gens connaissant le problème et dont c’est le métier.
Se faire aider par des professionnels, par des associations, par sa famille, si on ne peut pas le faire tout seul.
Oui, si on en respire assez longtemps. Toutefois, certains d’entre eux peuvent entraîner une mort subite.
Il peut y avoir un avortement. Si l’enfant naît, cela peut aller d’une simple diminution du poids, à une malformation physique et à une débilité mentale.
Sous toutes les formes : comprimé, gélule, sirop ou produit injectable ; ou encore liquide incolore ressemblant à de l’eau, comme le LSD.
Légaliser veut dire vendre librement. La légalisation augmenterait la consommation. Et légaliser quoi ? Le shit, l’héroïne, la cocaïne ? Il n’en est pas question.
En France, il n’en est pas question. Du moins, pour tous les stupéfiants. Nous avons déjà suffisamment de problèmes avec des produits licites. Dans d’autres pays d’Europe, il peut y avoir une certaine tolérance. Toutefois, l’expérience prouve que ce fut une erreur.
Aux petits revendeurs. Le dealer, tout d’abord, puis à tous les autres intermédiaires pour aboutir dans les caisses des cartels ou des mafias. Une partie de cet argent est réinvestie dans des affaires ou des entreprises : blanchiment de l’argent sale. Une autre partie sert à acheter des armes. Toutes les guerres ou les guérillas du monde sont actuellement entretenues par le trafic de drogue.
Cela dépend de l’importance du trafic. Cela peut aller, pour un important trafic, jusqu’à vingt ou trente ans de prison et 7 500 000 € d’amende. Un petit dealer peut avoir plusieurs mois de prison et 75 000 € d’amende.
Eh bien c’est tout simplement la suppression de la drogue ou des drogues utilisées, car il y a souvent un produit principal, l’héroïne et le reste, médicament, cannabis et alcools. La plupart du temps, le sevrage est fait en milieu hospitalier. En réalité, ce n’est qu’un élément du traitement qui va durer plusieurs années.
Le meilleur moyen est de ne pas en acheter. Si personne ne mangeait de pain, il n’y aurait plus de boulanger et on ne ferait plus pousser de blé. La meilleure façon de lutter contre la vente, est de refuser l’offre. Qu’en penses-tu ? Le reste concerne les douanes, la police nationale et internationale.
Tout simplement, parce que les vendeurs ne cherchent uniquement qu’à gagner de l’argent. Ils se fichent pas mal de ta santé. Bien au contraire, ils cherchent tous les moyens pour te persuader d’en acheter.
FAUX
Même les plus forts peuvent devenir dépendants. C’est en se droguant que l’on devient faible. La consommation fréquente de cannabis présente un risque significatif d’utilisation de drogues plus nocives (environ 40 % des héroïnomanes ont commencé par l’usage de cannabis).
FAUX
C’est strictement interdit et puni par la loi en vigueur sur le territoire français (classé comme trafic de stupéfiant).
FAUX
L’élimination du cannabis par l’organisme est plus longue que celle de l’alcool. Les capacités de conduire sont encore altérées vingt quatre heure après une seule cigarette de cannabis. Par dépistage urinaire, sa consommation est encore détectable vingt et un jours après. Les risques cancérigènes sont deux à trois fois supérieurs avec le haschisch. A la longue, il altère le traitement de l’information par le cerveau, ce que ne provoque pas le tabac.
FAUX
Si la plante est naturelle, sa transformation en drogue ne l’est pas. De la même façon, l’augmentation de la consommation ne correspond pas à l’expression d’une tradition : entre mâcher des feuilles de coca pour lutter contre la faim, le froid ou la fatigue dans les Andes et s’injecter de l’héro avec seringue en France, il y a une différence.
FAUX
Il s’agit d’une logique de « survie » qui n’est pas durable et qui consomme à toute allure leur « capital environnement ». Les petits cultivateurs clandestins vivent cachés et sous la menace des trafiquants. L’argent de la drogue ne sert ni à faire des hôpitaux, des écoles et des routes, ni à faire avancer la démocratie, 70 à 90 % des profits sont pour les filières des gros trafiquants.
FAUX
Perte de mémoire, hallucinations, « flashback » graves (cannabis) ; problèmes pulmonaires, cardiaques ou convulsions (crack). Malaises cardiaques (ecstasy – dont les effets aphrodisiaques n’ont jamais été prouvés). « Bad trips » (ou « mauvais voyages ») pouvant conduire à des attitudes suicidaires … Chaque drogue est dangereuse.
FAUX
Leur usage peut entraîner des troubles graves pour la santé et surtout des lésions cérébrales par dissolution des graisses du cerveau.
FAUX
Des cultures de remplacement, pour le marché intérieur ou l’export sont possibles : café, pommes de terre, agrumes, là où domine la coca ; culture maraîchères ou fruitières là où se trouve le pavot, etc …La difficulté réside dans la mise en place de réseaux de commercialisation et de transport. Et les revenus de la drogue n’y sont pas consacrés !
FAUX
Ce sont toujours ceux qui se droguent qui diront ça. Pour refuser, on peut soit : argumenter, détourner l’attention, ou encore … partir.
FAUX
C’est encore pire après : on retrouve ses problèmes, rien n’est résolu. Et la possibilité de réagir en sort à chaque fois amoindrie.
FAUX
Acheter une « barrette » (ou « tourner » sur celle achetée par un copain) c’est financer du même coup des organisations criminelles : elles alimentent l’instabilité politique, les conflits armés, la corruption et la violence partout dans le monde.
C’est aussi payer pour détruire sa santé et celle de l’environnement. (11 millions d’hectares de forêt ont disparu en 10 ans et les cultures de plantes à drogue contribuent largement à cette déforestation (700 000 hectares rien qu’au Pérou).
C’est peut être dur d’assurer, c’est peut être pas l’eden familial …mais le pessimisme, le fatalisme n’arrangent rien.
Avec la drogue, c’est encore pire : c’est renoncer à la liberté, à réagir et à s’en sortir.
Un problème n’est étouffé qu’un moment puis s’aggrave.
Des solutions, il en existe : se faire de nouveaux copains, trouver des endroits sympas, pratiquer de nouvelles activités créatives (photo, dessin, peinture, théatre), du sport, parler aux autres. Des adultes peuvent aussi vous aider, vous écouter, vous conseiller … Il existe aussi des tas d’associations. Pourquoi pas, d’ailleurs en rejoindre une ?
Dans l’humanitaire, la protection de l’environnement : sûrement, ils ont besoin d’un coup de main !